La pollution marine, qui provient en grande partie de sources terrestres, constitue une menace importante pour les écosystèmes océaniques et la santé humaine. Dans le cadre de la Décennie de l'océan, le défi 1 : Comprendre et vaincre la pollution marine appelle à des efforts collectifs pour comprendre les complexités de ce problème et pour mettre en œuvre des solutions pratiques. Afin d'identifier les priorités de la Décennie des océans en matière de pollution marine, un groupe de travail d'experts a été créé dans le cadre du processus Vision 2030.
À l'heure actuelle, notre compréhension et notre connaissance des sources de pollution marine et de leurs impacts sont limitées et se concentrent principalement sur une gamme restreinte de polluants dans les zones côtières de l'hémisphère nord. Le défi 1 de la Décennie des océans : comprendre et vaincre la pollution marine vise à mieux comprendre les sources terrestres et marines de polluants et de contaminants, notamment les débris marins, le plastique, le bruit sous-marin et les produits chimiques dangereux dans les masses d'eau de la planète. L'objectif ultime est de rendre les océans plus propres et plus sains en identifiant, en réduisant et en atténuant les sources de pollution, afin de préserver les fonctions et les services des écosystèmes.
Dans le cadre du processus Vision 2030 lancé par la Décennie des Nations unies pour l'océanographie au service du développement durable 2021-2030 ("Décennie de l'océan"), le groupe de travail 1 dirige les efforts visant à relever le défi 1 de la Décennie de l'océan. Il est dirigé par deux experts coprésidents, Mme Vanessa Hatje, professeur d'océanographie chimique à l'université fédérale de Bahia (Brésil), et Mme Rosemary Rayfuse, professeur émérite de droit international à l'UNSW Sydney (Australie). Rayfuse et Hatje sont toutes deux membres du GESAMP, le groupe mixte d'experts sur les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin, qui est coparrainé par la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO, l'agence de coordination de la Décennie des océans.
L'expertise collective du groupe de travail 1, qui regroupe des scientifiques marins, des écologistes, des décideurs politiques et des responsables communautaires, fournit un cadre propice à la collecte d'informations essentielles sur les différents types de pollution (métaux, radionucléides, plastiques, excès de nutriments, etc.), les sources, la répartition spatiale, les impacts sur les écosystèmes et la santé humaine, dans le but d'identifier les domaines de recherche prioritaires et les solutions novatrices potentielles.
Grâce à une collaboration transdisciplinaire et interdisciplinaire, les membres du groupe de travail rédigeront un livre blanc décrivant l'état actuel du problème de la pollution, identifieront les lacunes en matière de connaissances ainsi que les besoins en matière de renforcement des capacités, d'infrastructures et de mobilisation des ressources, et proposeront des mesures concrètes dans le cadre de la Décennie des océans afin de mieux comprendre le cycle de vie des polluants, leurs effets à long terme et l'efficacité des mesures réglementaires et des stratégies visant à les réduire au minimum et à les atténuer. Les progrès et l'efficacité de la lutte contre la pollution marine seront mesurés à l'aide d'indicateurs pertinents.
"Il est essentiel de combler les lacunes actuelles en matière de connaissances si l'on veut avoir une compréhension globale de la pollution marine et de ses effets cumulatifs et durables sur les écosystèmes", explique Vanessa Hatje. "Cela nécessite des efforts concertés pour améliorer la disponibilité des données, des méthodologies harmonisées et l'établissement de sites représentatifs à travers le monde afin de donner la priorité aux sites de surveillance à long terme dans divers environnements marins et régions géographiques, à l'instar de ce qui se fait pour les mesures duCO2 atmosphérique."
Pour atteindre ces objectifs, il faut produire des données sur différents aspects du cycle des polluants, mettre en place des procédures harmonisées et des contrôles de qualité, développer une infrastructure solide, encourager les partenariats et renforcer le développement des capacités par des collaborations stratégiques, des formations et des innovations technologiques. Avant tout, le succès dépend des efforts coordonnés des gouvernements, des industries, des scientifiques et des communautés du monde entier.
L'adoption de cette approche holistique pour comprendre la pollution dans le continuum terre-océan et son impact sur les écosystèmes et la santé humaine est cruciale pour le développement de réponses juridiques et politiques efficaces, y compris la conceptualisation future de nouveaux traités internationaux pour réglementer et faciliter une meilleure gestion des polluants potentiels.
À ce sujet, la coprésidente du groupe de travail, Rosemary Rayfuse, souligne que, bien que la convention sur le droit de la mer inscrive la question de la pollution marine à l'ordre du jour de haut niveau, combler le fossé entre la politique et les actions concrètes reste un défi de taille. "Cette transition ne peut se faire que par l'acquisition et l'application de connaissances scientifiques approfondies et par la coopération mondiale. Notre groupe de travail 1 vise à identifier les mécanismes permettant d'atteindre ces objectifs".
Lors de la première phase du processus Vision 2030, les coprésidents ont fait circuler un questionnaire parmi les membres du groupe de travail et leurs réseaux afin d'identifier, du point de vue des utilisateurs, un ensemble d'ambitions stratégiques visant à combler les lacunes les plus pressantes en matière de science, de connaissances et de solutions nécessaires pour parvenir à un océan propre d'ici à 2030. Les consultations ont permis de dresser une longue liste de priorités potentielles. Les coprésidents travaillent actuellement à l'élaboration d'une "liste restreinte" de priorités qui servira de base au livre blanc.
Participez au voyage de transformation de la Décennie de l'océan jusqu'en 2030 !
L'examen des projets de livres blancs élaborés par les groupes de travail sera lancé au début de l'année 2024. Vos idées, vos commentaires et votre expertise contribueront à façonner les ambitions stratégiques et à déterminer les étapes de chaque défi, en garantissant une approche diversifiée et inclusive. De plus amples informations seront bientôt disponibles sur le site web de la Décennie des océans.
Les versions finales des projets seront présentées et débattues lors de "forums de solutions scientifiques" thématiques à l'occasion de la conférence de la Décennie des océans 2024 qui se tiendra à Barcelone, un événement crucial pour le processus Vision 2030.
Participez au processus Vision 2030 et rejoignez-nous à Barcelone pour élaborer la feuille de route de la Décennie des océans à l'horizon 2030 pour l'océan que nous voulons : inscrivez-vous ici!
Cliquez ici pour rencontrer le groupe de travail 1 et en savoir plus sur le processus Vision 2030.
Pour plus d'informations, veuillez contacter
Équipe Vision 2030(vision2030@unesco.org)
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À propos de la Décennie de l'océan :
Proclamée en 2017 par l'Assemblée générale des Nations unies, la Décennie des Nations unies pour l'océanologie au service du développement durable (2021-2030) ("la Décennie de l'océan") vise à stimuler l'océanologie et la production de connaissances afin d'inverser le déclin de l'état du système océanique et de catalyser de nouvelles possibilités de développement durable de cet immense écosystème marin. La vision de la Décennie de l'océan est "la science dont nous avons besoin pour l'océan que nous voulons". La Décennie de l'océan fournit un cadre de rassemblement pour les scientifiques et les parties prenantes de divers secteurs afin de développer les connaissances scientifiques et les partenariats nécessaires pour accélérer et exploiter les progrès de l'océanographie afin de parvenir à une meilleure compréhension du système océanique et de fournir des solutions scientifiques pour réaliser l'Agenda 2030. L'Assemblée générale des Nations unies a chargé la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO de coordonner les préparatifs et la mise en œuvre de la Décennie.
À propos du CIO/UNESCO :
La Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO (COI/UNESCO) encourage la coopération internationale dans le domaine des sciences de la mer afin d'améliorer la gestion de l'océan, des côtes et des ressources marines. La COI permet à ses 150 États membres de travailler ensemble en coordonnant des programmes de développement des capacités, d'observation et de services océaniques, d'océanographie et d'alerte aux tsunamis. Le travail de la COI contribue à la mission de l'UNESCO qui est de promouvoir le progrès de la science et de ses applications pour développer les connaissances et les capacités, clés du progrès économique et social, fondement de la paix et du développement durable.
